Terre et Pluie
Élégante et raffinée, la Sonate pour violon et clavier n°4 en do mineur de Jean-Sébastien Bach commence par un mouvement inspiré de la sicilienne, une danse populaire du début du XVIIIe siècle. Le clavier joue un accompagnement de type continuo, tandis que le violon déploie une ligne mélodique ornée et expressive. John Butt qualifie le deuxième mouvement de « gigantesque recueil d’idées musicales, toutes intégrées dans l’un des mouvements fugués les plus intenses que Bach ait jamais composés ». Ce mouvement repose sur une ritournelle comportant à la fois un sujet de fugue et un contre-sujet. Dans l’Adagio du troisième mouvement, le violon présente sa ligne mélodique dans les registres grave et médian, semblant imiter un solo d’alto. Les réponses du piano, bien que d’abord déclamatoires lors des passages forts, demeurent expressives et mesurées. La maîtrise de Bach des nuances expressives du violon s’illustre dans les phrases d’ouverture, écrites pour être jouées sur la corde de sol, la plus grave du violon. L’Allegro final, sous forme binaire, est une « fugue tutti » dynamique, évoquant une danse.
Dédié à la violoniste Jelly d’Aranyi, le premier mouvement de la Sonate pour violon et piano n°2 de Béla Bartók s’ouvre sur un thème populaire roumain, qui réapparaît à deux reprises, conférant une structure de rondo au mouvement. Sa constante instabilité rythmique crée une atmosphère incertaine qui s’intensifie progressivement, avant d’être stoppée par une conclusion plus suggestive qu’affirmative. Enchaîné sans interruption, le second mouvement se caractérise par une virtuosité éclatante, établissant un cadre rythmique fort qui rappelle les danses paysannes, accentué par le contraste entre passages lents et rapides, à la manière du verbunkos hongrois.
La Sonate pour violon et piano n°1 en sol majeur opus 78 de Johannes Brahms est une œuvre de musique de chambre composée entre 1878 et 1879 à Pörtschach en Carinthie, et créée à Vienne le 20 novembre 1879 par le violoniste Hellmesberger et le compositeur au piano. Parfois appelée Regensonate (sonate de la pluie), en raison d’un thème du Regenlied op. 59 nº 3 utilisé dans le dernier mouvement, cette œuvre inspirée est un véritable joyau du répertoire romantique de musique de chambre.
Programme
Jean-Sébastien Bach (1685 – 1750)
Sonate en do mineur pour violon et clavier n°4, BWV 1017 | 1718 – 1722
Siciliano
Allegro
Adagio
Allegro
Béla Bartók (1881 – 1945)
Sonate pour violon et piano n°2, Sz 76 | 1921
Molto moderato
Allegretto
Johannes Brahms (1833 – 1897)
Sonate en sol majeur pour violon et piano n°1, op.78 | 1878 – 1879
Vivace ma non troppo
Adagio
Allegro molto moderato
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Temple du Foyer de l’Âme
7B rue du Pasteur Wagner, 75011 Paris | |
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Bréguet-Sabin |
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Chemin Vert |
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Bastille |